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Dom Juan et MOIConception et mise en scène : Christian LacroixRegard extérieur : Maïa JarvilleInterprétation : Christian LacroixUn comédien se voit attribué le rôle de Dom Juan. Il en rêvait depuis toujours. « la démocratie commence par la cellule ». Son corps et lui semblent d’accord... • Une introspection mêlée d’interpellations en direction du public. Le mythe de Dom Juan se développe,se décline, parcourt les siècles.Durée : 1 heure environ.
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Un comédien se voit attribué le rôle de Dom Juan. Il en rêvait depuis toujours. Mais devons-nous réaliser tous nos rêves ? Alors il s’interroge. Pas d’une façon globale, non, globalement il sait qu’il a une furieuse envie de le jouer. Il va interroger les différentes parties de son corps pour savoir ce que elles, en pensent, du rôle : « la démocratie commence par la cellule ». Son corps et lui semblent d’accord…
Ça, c’était il y a trois mois, mais nous sommes aujourd’hui le jour J, à quelques heures de la première. Dans la loge du comédien règne une ambiance à la fois enthousiaste et fébrile. D’autant plus que les différentes parties de son corps commencent à douter. Dès lors débute une introspection mêlée d’interpellations en direction du public qui se voit progressivement engagé dans ce tourbillon. Les thèmes porteurs de l’œuvre de Molière sont passés en revue et revisités sous des plumes acérées, comme celle du Marquis de Sade, trempée dans les lumières, ou de Yann Moix, retrouvant l’esprit du grand siècle en pourfendant le politiquement correct. Philippe Avron, dont nous nous sommes inspirés pour construire l’armature de ce spectacle, apporte son humour et sa dérision. Vous viendrez voir Dom Juan, avec votre Dom Juan, ou même avec vos Dom Juan. Ceux que vous connaissez, qui sont faciles à identifier et dont vous êtes fiers. Mais peut-être percevrez-vous sur scène votre Dom Juan caché, celui qui vous fréquente mais que vous ne fréquentez pas, celui qui peut-être vous aura secrètement poussé à venir, « Le pourceau d’Epicure, le vrai Sardanapale »… « Le pire scélérat que la terre ait jamais porté » est devenu un mythe ! C’est ce mythe que le comédien tente dérisoirement de mettre à distance pour mieux le cerner. Il s’interroge, interroge le public, le Grand Public, le Beau Public, celui qui va au théâtre sur deux jambes : une qui fait semblant et l’autre qui a peur d’être déçue. Que faire ? Continuer à courir au théâtre. Le comédien retrace son parcours, convoque les textes qui percutent, les répliques cultes que tout le monde attend, public et artistes, avec gourmandise. Le mythe de Dom Juan se développe, se décline, parcourt les siècles, nous rappelant que nous ne l’avons pas créé mais que nous ne faisons que le véhiculer, comme avant nous nos porteurs de gènes, et avant eux, nos porteurs de porteurs de gènes. La conception, la mise en scène et l’interprétation de ce spectacle ont été confiées à Christian Lacroix, sous le regard attentif de Maïa Jarville pour la direction d’acteur et la structure du texte.
Corinne Gardiol Présidente de l’association Petit k@you |
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"la démocratie commence par la cellule" |